Galion de Manille

Gravure d'un galion espagnol, par Albrecht Dürer.
Manille-Acapulco.

Le galion de Manille, également appelé galion de Manille-Acapulco, galion de Chine ou galion d'Acapulco, était le nom donné aux navires espagnols qui traversaient une ou deux fois par an l'océan Pacifique entre Cavite (port de Manille), aux Philippines espagnoles, et Acapulco, principal port de la côte Pacifique de la Nouvelle-Espagne. Les marchandises asiatiques, débarquées à Acapulco, étaient ensuite transportées par voie de terre jusqu'à Veracruz, puis chargées par les galions de la flotte des Indes, qui les emmenaient en Espagne. Une bonne partie des marchandises du galion, des produits chinois, étaient vendues en Amérique[1]. Le galion chargé d'argent suivait le trajet inverse, partant d'Acapulco et se dirigeant vers les îles Philippines, après avoir fait escale à Guam.

Le trafic commença pour la première fois en 1565, après la découverte d'une nouvelle route maritime par le cosmographe espagnol Andrés de Urdaneta, de retour d'un voyage d'exploration, qui fut le premier Européen à constater les effets du courant maritime Kuroshio[2]. Le galion de Manille disparut en 1815, lorsque la guerre d'indépendance du Mexique mit un point final au commerce transitant par le Mexique.

  1. (es) Mariano Ardash Bonialian, China en la América colonial: bienes, mercados, comercio y cultura del consumo desde México hasta Buenos Aires, México, D.F. Buenos Aires, Instituto Mora CONACYT Editorial Biblos,
  2. Le courant maritime Kuroshio ou du Japon est l'un des plus importants et des plus puissants de la planète. Il débute dans l'ouest de l'océan Pacifique au large de la côte orientale de Taïwan et se dirige vers les eaux au nord-est du Japon où il fusionne avec la dérive orientale du courant du Pacifique nord.

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search